Améliorer les difficultés d’attention, d’organisation, de compréhension par les réflexes primitifs et les mouvements rythmiques

Les Troubles Déficitaires de l’Attention avec ou sans hyperactivité (TDA ou TDAH) : de quoi s’agit-il ?

Ce diagnostic peut être posé lorsqu’1 enfant (ou 1 adulte) a des difficultés récurrentes pour se concentrer, est facilement distrait, se lasse très vite de l’activité en cours, agit fréquemment de manière impulsive, a du mal à contrôler son comportement.
Selon différentes études scientifiques,  3 à 5% d’enfants ont un TDA ou TDAH aujourd’hui, les garçons étant plus touchés que les filles.

Quelles sont les conséquences possibles chez ces enfants :

  • Mauvaise estime de soi
  • Anxiété
  • Troubles du comportement
  • Déprime…

Quelle pourrait en être la cause ?

Alors qu’un courant de pensée fait reposer l’explication de ces troubles sur la génétique, une autre hypothèse suggèrerait un retard de maturation du cerveau.
Une étude parallèle concernant un groupe d’enfants avec TDA de tous âges, et un autre groupe de bébés de moins d’un an, a montré une similitude dans les comportements :

  • bougent dans tous les sens,
  • ne tiennent pas en place,
  • facilement distraits,
  • ont des difficultés pour effectuer des mouvements en rythme simples et coordonnés…
Pourtant en grandissant, la plupart des bébés ne présente pas de troubles du comportement !

Que peut-on en déduire ?

Retour au bébé :
A la naissance, le cerveau du bébé n’est pas mature. Toutes les parties de son cerveau sont en place, mais elles ne sont pas connectées. Seul le tronc cérébral fonctionne correctement. La maturation du cerveau va s’effectuer tout au long de sa 1ère année : de nouvelles connexions neuronales vont se créer et se multiplier et vont se gainer de myéline, permettant que les informations passent de façon plus efficace entre les différentes aires cerébrales. Mais, ce processus ne peut se faire que si l’enfant reçoit des stimulations de tous ses sens ; stimulations que les parents proposeront en berçant, touchant, câlinant leur bébé et en le laissant libre de bouger. Il pourra ainsi effectuer des mouvements rythmiques spécifiques, communs au développement de tous les bébés. Ce sont ces mouvements et le tonus musculaire qui va en découler, qui permettront la création des connexions neuronales, la maturation du cerveau et l’intégration des différents réflexes. Dans le cas contraire, la maturation du cerveau ne sera pas optimale, et pourra avoir pour conséquences des difficultés de concentration, de compréhension et d’organisation chez l’enfant.

Gérer les difficultés d’attention, d’organisation, de compréhension par les réflexes primitifs et les mouvements rythmiques

Au cours de la 1ère année, on estime que 4,7 millions de connexions neuronales sont créées chaque minute dans le cerveau !

Les zones du cerveau en jeu pour la concentration, la compréhension et l’organisation :

  • Le Système d’Activation Réticulé (SAR) : il se trouve dans le tronc cérébral et reçoit les signaux des différents sens : vestibulaire, tactile, proprioceptif, kinesthésique et visuel. Il va traiter ces signaux et les envoyer vers le cortex qu’il a pour rôle d’éveiller, en lui permettant de maintenir l’attention et la vigilance. Si le bébé ne bouge pas assez, le SAR n’enverra pas assez de stimulations au néocortex : l’enfant semblera léthargique et inattentif aux signaux sensoriels.
  • Le cervelet : se trouve également dans le tronc cérébral. Il a une fonction très importante : il représente 50% des neurones pour 11% du volume total du cerveau ! Il est très connecté au cortex moteur, permettant la coordination de l’activité motrice. Il rend la réalisation du mouvement facile, coordonné et régulier. Son dysfonctionnement peut avoir des répercussions au niveau de l’attention, l’anticipation, le jugement, le contrôle de l’impulsivité…
  • Les ganglions de la base : dont la fonction est de réguler l’activité. Ils agissent comme un intermédiaire entre le tronc cérébral et le cortex préfrontal et contrôlent le cortex moteur. Des connexions trop peu nombreuses vont les empêcher de fonctionner correctement. Par ailleurs, les ganglions de la base contrôlent tous les mouvements automatiques. S’ils ne sont pas assez développés, apprendre à automatiser sera très difficile et l’enfant devra sans cesse compenser en étant conscient de tous ses gestes ce qui le fatiguera très rapidement.

Les mouvements rythmiques et les réflexes primitifs :

L’activité motrice du bébé est contrôlée par les réflexes primitifs. Ceux-ci sont des séquences de mouvements automatiques communs aux êtres humains. Ils apparaissent dès la 5e semaine de grossesse. C’est en faisant ces mouvements rythmiques, de plus en plus correctement qu’il va pouvoir intégrer ses réflexes les uns après les autres. S’ils ne sont pas intégrés, il pourra y avoir un retard de développement moteur et/ou un retard de maturation du cerveau.
Quelques exemples de réflexes à travailler et intégrer pour corriger ces difficultés :
Le Réflexe Tonique Labyrinthique (RTL), le réflexes de Landau, le réflexe Tonique Symétrique du cou (RTSC), le réflexe Spinal de Galant, le réflexe Amphibien, le réflexe de Babinski…

Pour intégrer ces réflexes on va utiliser :

  • les mouvements rythmiques  : en reproduisant en quelques sortes des séquences de mouvements que font les bébés de façon spontanée, ces mouvements vont permettre d’envoyer de nouveaux messages au cerveau.
  • des pressions isométriques :  ce sont des mouvements spécifiques, par lesquels on va reproduire les différentes étapes du schéma du réflexe non-intégré dans le sens du mouvement et dans son sens contraire.

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